
Mortier Antoine
1908-1999
À l'âge de quinze ans, Antoine Mortier devient apprenti dans un atelier de sculpture ornementale. Il rejoint l'Académie où il suit les cours de modelage, de perspective et dessin d'après l'antique. Il exerce le métier de fourreur tout en suivant le soir des cours de sculpture. En 1940, il devient choriste au Théâtre de la Monnaie. De nombreux dessins témoignent de cette période. Il rejoint le groupe de la Jeune Peinture belge, avec lesquels il exposera collectivement à Paris et à Amsterdam. Il quitte la Monnaie et se consacre désormais tout son temps à la peinture. Brossés à grands traits, ses lavis à l'encre de Chine de ces années, expriment le passage progressif de la figuration à l'abstraction. À cette époque, l'Action painting et l'expressionnisme abstrait sont encore inconnus en Belgique et entraînent l'incompréhension de la critique. S'il a été comparé à Kline ou Soulages, il s'en distingue néanmoins car chez lui le geste n'est pas tout, mais l'incarnation d'un sujet de départ qui est "analysé, réinventé, synthétisé jusqu’à la rigueur du signe".